L’émergence des shitcoins depuis le décès de la reine d’Angleterre

Élisabeth II a accédé au trône britannique à l’âge de 25 ans après la mort de George VI. Elle a été reine du Royaume-Uni de février 1952 jusqu’à sa mort en septembre 2022. Elle a donc régné pendant 70 ans, 7 mois et 2 jours. Elle détient ainsi le record de longévité pour un monarque britannique.

La mort de la reine Élisabeth II a suscité une vague d’émotions dans le monde entier. Sur les réseaux sociaux, les hommages n’ont pas tardé à affluer. Certaines personnes lui ont rendu hommage « à leur façon » : elles ont profité de ce moment historique pour créer des shitcoins au thème royal. Zoom sur les shitcoins créés après le décès de la reine d’Angleterre.

Plus de 40 nouveaux shitcoins après le décès de la reine d’Angleterre

Après l’annonce de la mort de la reine Élisabeth II, de nombreux shitcoins ont vu le jour sur Ethereum et Binance Smart Chain. En voici quelques exemples :

  • Élisabeth
  • Élisabeth II
  • Queen Élisabeth II
  • Queen Inu II
  • God Save The Queen
  • Queen Grow
  • Queen Doge
  • Rip Queen Élisabeth
  • London Bridge Is Down

La liste est encore longue. Mais en tout, on a enregistré plus de 40 shitcoins.

Certaines de ces cryptomonnaies ont connu une hausse de valeur à hauteur de 15 000 %. À cela s’ajoute un gros volume d’échanges seulement quelques heures après l’annonce de la mort de la reine d’Angleterre.

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À titre d’exemple, la valeur du shitcoin Élisabeth/BUSD est montée à 4004 % peu de temps après l’évènement tragique. Le cours de ce shitcoin entre 0,0000001087 dollar et 0,00002733 dollar. Cependant, ce shitcoin lancé après le décès de la reine d’Angleterre n’a pas pu conserver longtemps sa dynamique haussière. Sa valeur a chuté notamment à 98,5 % en 24 heures.

Qu’est-ce qui se cache derrière l’émergence de ces shitcoins lancés suite au décès de la reine d’Angleterre ?

Il est important de souligner que ce n’est pas la première fois que des escrocs profitent d’un évènement historique pour créer des jetons de ce genre. En effet, ces monnaies virtuelles appartiennent à la catégorie des shitcoins.

À ce titre, celles-ci sont dépourvues d’utilité et sont certainement des scams. Les investisseurs n’auront jamais une réponse positive en cas de demande de remboursement. D’ailleurs, les personnes à l’origine de ces projets vont disparaître des radars après avoir atteint leurs objectifs en termes de bénéfices.

Ces fraudeurs mettent en place une stratégie de manipulation du marché appelé pump and dump. Un terme anglais qui peut se traduire gonflage et vidage en français.

En pratique, la technique de ces escrocs consiste à divulguer des informations (souvent fausses) pour faire exploser artificiellement le prix d’un crypto actif. Pour ce faire, ils achètent une quantité importante de cet actif. Cela va provoquer un FOMO (peur de rater quelque chose) chez les autres investisseurs. Ces derniers vont alors se précipiter pour investir dans le shitcoin. C’est la partie pump.

Une fois que suffisamment d’achats ont été réalisés, les fraudeurs vont commencer à vendre leurs actifs numériques avec à la clé une grosse plus-value. Par la suite, les cours vont s’effondrer inévitablement. C’est la partie dump.

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