Il ne se passe pas un jour sans qu’un nouveau scandale crypto s’empresse de faire disparaître le suivant des esprits. Le milieu de la blockchain est certes très en vogue pour ce qu’il apporte sur le plan technique ainsi que pour sa portée dans le monde de la finance, mais il reste aussi un moyen rêvé pour y pratiquer des arnaques en tout genre.
Ces arnaques, difficiles à déceler du fait que le support de trading soit très technique, paraissent fiables, même auax yeux de certains connaisseurs en matière de crypto. Ce n’est généralement qu’a posteriori que l’arnaque est constatée. Cette fois cependant, le responsable n’aura pas pu s’enfuir et aura été condamné suite au scandale Titanium Blockchain.
L’affaire de l’ICO Titanium Blockchain : les faits
Michael Alan Stollery, PDG et fondateur de Titanium Blockchain Infrastructure Services Inc. (TBIS), a plaidé coupable d’avoir organisé une escroquerie d’offre initiale de pièces (ICO) impliquant BAR, le jeton natif de la société blockchain.
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Stollery, 54 ans, originaire de Reseda, en Californie, a réussi à lever près de 21 millions de dollars auprès d’investisseurs basés aux États-Unis et dans d’autres pays. Selon une déclaration du ministère de la Justice lundi, Stollery « a présenté TBIS comme une opportunité d’investissement dans la cryptomonnaie, attirant les investisseurs pour qu’ils achètent des » BAR « , le jeton ou la pièce de cryptomonnaie offerte par l’ICO de TBIS, à travers une série de fausses et trompeuses déclarations. »
En outre, le département de la justice américain a également déclaré que Stollery n’avait pas enregistré l’ICO auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis alors qu’il était tenu de le faire, car Titanium ne bénéficiait pas d’une exemption valide des exigences d’enregistrement de l’autorité financière.
Les malversations du PDG de Titanium Blockchain
Selon des documents judiciaires, Stollery a falsifié des aspects du livre blanc de TBIS qui « offrait prétendument aux investisseurs et aux investisseurs potentiels une explication de l’offre d’investissement en cryptomonnaie, y compris le but et la technologie derrière l’offre, en quoi l’offre était différente des autres opportunités de cryptomonnaie et les perspectives de la rentabilité de l’offre. »
De plus, la déclaration du ministère de la justice américain indique que Stollery a déposé de faux témoignages sur le site Web de TBIS, affirmant qu’il avait « des relations commerciales avec la Réserve fédérale et des dizaines d’entreprises de premier plan ».
Ce qu’encourt le PDG de Titanium Blockchain suite à sa fraude
Stollery risquait jusqu’à 20 ans de prison lorsque le procès fut instruit à l’initiative du département de la justice américaine. Le délibéré, advenu le 18 novembre 2022, se sera cependant conclu sur une amende de 21 millions de dollars adressée à Stollery.
Compte tenu de ses réserves personnelles, cette amende reste relativement anodine pour le PDG de Titanium Blockchain. La législation américaine, en matière de fraude financière ou de fraude blockchain, est en effet réputée pour être très permissive dès l’instant où le litige se règle par une amende conséquente.